Le milieu de terrain défensif de Barcelone possède, à peu près, le même jeu que son entraîneur, à l’époque où il évoluait au Milan AC. L’international ivoirien Yaya Touré fût la première recrue à se mettre en évidence au sein du club catalan. Avant de peser énormément sur le jeu azulgrana, tant sur le plan défensif qu’offensif le 19 septembre 2007 face à Lyon, l’Éléphant fit très mal à l’Athletic Bilbao en Liga et à l’Inter de Milan, lors du trophée Gamper. Au point de faire penser à Rijkaard joueur : « Yaya Touré me rappelle Frank Rijkaard dans son jeu », se souvient le consultant de la chaîne Canal +, Luc Sonor. L’ancien arrière latéral droit de l’AS Monaco est sans doute mieux placé pour établir le parallèle. Car, pendant toute la précédente saison, Luc Sonor a eu l’occasion d’admirer en tant qu’observateur la sobriété, la justesse, les qualités défensives, la relance, le gabarit et la grande taille de Yaya Touré en Ligue 1 avec Monaco. Tout comme il a apprécié les mêmes aptitudes, une quinzaine d’années plus tôt, chez le Frank Rijkaard du Milan AC, quand tous deux étaient footballeurs. « La puissance dans la frappe de balle et les qualités de buteur sont cependant plus affinées chez l’Ivoirien qu’elles furent chez le Néerlandais », pense un observateur camerounais. Ce dernier s’appuie sur les statistiques prolifiques de Touré depuis qu’il arbore le maillot Blaugrana : deux buts lors du trophée Gamper face à l’Inter de Milan et un but missile face à Bilbao en Liga espagnole. Tel est le bilan du milieu défensif Yaya Gnégnéri Touré après trois matches de championnat d’Espagne, un de Ligue des champions et la rencontre amicale face au club italien suscité. Touré est en route pour marquer encore plus de buts avec le Barça. Car dans le club monégasque, l’Éléphant a troué cinq fois les gardiens de Ligue 1 en 27 rencontres. En plus du puissant coup de pied et de l’efficacité devant le but, Yaya Touré se hisse en tissu défensif imperméable. La preuve, Barcelone a la meilleure défense du Royaume ibérique avec un seul but concédé. Tout comme en Ligue des champions où Touré et ses coéquipiers permettent à leur ultime rempart Victor Valdès de garder sa cage inviolée. Toutes ces aptitudes font penser que Yaya Gnégnéri Touré, c’est Rijkaard plus quelque chose. C’est sans doute pourquoi le commentateur de Canal +, lors du match Barcelone – Lyon, a répondu à Luc Sonor : « Touré me fait penser plutôt à Desailly au Milan AC ». A 24 ans, Yaya Gnégnéri est dans la cour des grands. écrit