L’Atlético Madrid a réussi, hier soir, l’exploit en battant à domicile le FC Barcelone. Pour la première fois depuis plus d’un an, les Catalans se sont inclinés au Camp Nou. La dernière défaite en terre blaugrana remontait à la saison 03-04 et au match face au Real Madrid. Tout avait pourtant été programmé pour que cette rencontre entre dans l’histoire. En cas de victoire, le Barça aurait égalé le meilleur début de saison avec 54 points. Aussi, en encaissant aucun but, Victor Valdés aurait pu pulvériser son record personnel d’invincibilité. Un but trop… rapide Inutile de le souligner, la rencontre ne pouvait plus mal commencer. Dès la deuxième minute de jeu, un contre de l’Atlético permet à Fernando Torres de provoquer et de battre Victor Valdés. Le portier catalan est alors bien loin de son record, il fallait tenir 61 minutes. Ce but fut sans doute la clé du match. Encaisser après seulement quelques secondes à domicile, rien de pire pour se mettre dans la partie. Précipitation, perte de confiance et manque de réalisme, voilà un mélange qui ne pouvait donner autre chose que la défaite. Et pourtant, il restait beaucoup de temps. Tout le mérite reviendra à la défense madrilène qui fut hier soir irréprochable. Aucune opportunité en première période pour le Barça malgré une présence incessante dans les 35 derniers mètres. Les deux lignes de quatre défenseurs, emmenées par un intraitable Perea, ne permettaient pas d’approcher le but de Leo Franco. En seconde période, des changements s’imposèrent. Alors que Belletti et Van Bronckhorst étaient inefficaces sur leur flanc respectif, Frank Rijkaard fit entrer Demetrio Albertini pour Rafael Marquez. Un peu plus tard, Ludovic Giuly, mal inspiré hier soir, sorti pour le jeune Iniesta. Dès son entrée, le canterano barcelonais manquait de peu le cadre et le premier but azulgrana. Un penalty en or Avec un peu plus de rythme qu’en première période, le Barça trouvait un peu plus d’espace entre les lignes madrilènes et, à vingt minutes du terme, Eto’o fut clairement bousculé à l’entrée de la surface. Le Camerounais, qui tomba à l’intérieur du rectangle, trompa Mejuto Gonzalez et provoqua un penalty. Un moment clé qui aurait relancé le Barça. Le gardien s’élança sur sa gauche tandis que Ronaldinho frappait hors cadre de l’autre côté. Quel gâchis. Les vingt dernières minutes furent hasardeuses. Alors que Maxi faisait son entrée pour Oleguer, le Barça ne trouvait toujours pas le chemin des filets. Un second but injuste A quelques minutes du terme, un penalty sur Puyol était réclamé. Cette fois, l’arbitre ne broncha pas et pire, une poignée de secondes plus tard, signala une faute inexistante de Victor Valdés sur Torres. L’international espagnol, lui, ne se priva pas de transformer la peine maximale. Réaction immédiate obligatoire Le Barça n’a aujourd’hui plus le choix. Avec quatre points d’avance, le moindre faux pas peut s’avérer dramatique et redonner confiance aux poursuivants. Le Real Madrid de Luxemburgo se rapproche dangereusement, à moins que ce ne soit le Barça qui recule…