On savait José Mourinho fin tacticien, on le connaissait moins mauvais perdant. Coup de bluff ou sincère stupidité, l’entraîneur et l’équipe dirigeante de Chelsea déposeront dans les prochains jours un recours devant l’UEFA pour une soit disant conversation entre Frank Rijkaard et l’arbitre de la rencontre, Anders Frisk. Chelsea, par le biais d’un communiqué, a tout d’abord fait taire les rumeurs d’une bagarre physique entre Mourinho et Rijkaard. Diverses informations circulaient à ce sujet mais « cet incident n’a pas existé », selon Chelsea. Il n’empêche que le club anglais réclamera cette semaine en ce qui concerne la conversation qu’a maintenue l’entraîneur barcelonais avec l’arbitre suédois pendant la mi-temps. De son côté, Frank Rijkaard nie toute pression envers l’arbitre. «Non, s’il vous plait, ce n’est pas la vérité, explique-t-il. J’ai seulement parlé amicalement avec l’arbitre sur le trajet jusqu’aux vestiaires». Le représentant de l’UEFA, Thomas Giordano, qui était présent hier soir, confirme les déclarations du coach hollandais. « La conversation n’a rien eu d’anormal. L’entraîneur de Barcelone a salué l’arbitre, c’était un acte de bonne éducation », affirme-t-il. « Je n’ai rien noté d’anormal pendant la mi-temps, je n’ai vu personne entrer ou sortir du vestiaires des arbitres ». Aucune preuve fondée ne pouvant accuser Rijkaard, le recours de Chelsea sera très certainement classé sans suite. Il semble en effet évident que toute cette affaire est manigancée par Chelsea et Mourinho dans le but de créer une polémique autours du match, ce qui permet d’atténuer la défaite des anglais sur la pelouse catalane. Chelsea, sanctionné Notons aussi que l’entraîneur portugais ne s’est pas rendu à la conférence de presse à la fin de la rencontre, comme il est d’usage. Ce manque de respect vis-à-vis des médias pourrait valoir une sanction à Chelsea.