En conférence de presse, Xavi Hernandez s’est plaint aujourd’hui des erreurs d’arbitrage envers le Barça cette saison. Hier soir, c’était Victor Valdés qui estimait qu’une nouvelle erreur « venait s’ajouter à la liste ». Depuis le début de la saison, rares sont les voix qui se sont élevées pour critiquer les prestations parfois scandaleuses des arbitres espagnols à l’encontre du Barça.Tout le monde est d’accord pour mettre en avant l’irrégularité des prestations du club catalan cette saison en Liga. Moins efficaces que d’habitude, les Catalans ont logiquement perdu de nombreux points, comme face à Séville au Camp Nou ou comme face à l’Athletic Bilbao à San Mames. Mais une autre part du déficit de points que possède le Barça par rapport au leader du championnat est très clairement une conséquence de décisions arbitrales.Pep Guardiola n’a jamais justifié un résultat nul ou une défaite par un fait de match. Mais, dans le vestiaire, les joueurs commencent tout doucement à perdre patience. Certes, ce n’est pas le rôle du coach de monter au créneau et de foudroyer l’homme en noir à l’issue de chaque match. Avec quatre conférences de presse par semaine, il ne saurait plus où donner de la tête.Cependant, le « sale » travail doit être fait par quelqu’un. A part la presse -et encore-, personne ne critique les décisions à sens unique qui sont prises par le corps arbitral depuis le début de la saison. Dans les hautes sphères de Can Barça, le président Sandro Rosell reste muet, abandonnant l’entraîneur et les joueurs.Pourtant, il y a de quoi monter un énorme dossier à propos des erreurs commises depuis le mois de septembre par les arbitres de la Liga. Lors de la cinquième journée, sur la pelouse de Mestalla, le Barça a concédé le match nul 2-2 alors qu’il aurait dû bénéficier de deux penaltys sur Lionel Messi. Le premier à la 15ème minute -avec un carton rouge en prime pour le défenseur- et le second dans le temps additionnel de la seconde période.Au mois d’octobre, contre le Racing Santander, l’arbitre n’a pas sifflé une faute indiscutable sur Messi dans la surface à la suite d’un accrochage d’Alvaro Gonzalez sur l’Argentin. Lors de la journée suivante, contre le FC Séville, Iniesta était bousculé dans la surface en première mi-temps, mais l’arbitre avalait son sifflet. La rencontre se termina sur un score de 0-0.Le hold-up de GetafeParmi les journées les plus décisives de ce premier tour de Liga, on trouve la défaite 1-0 sur le terrain de Getafe. A la 89ème minute, Busquets aurait pu obtenir un penalty tandis que Xavi, deux minutes plus tard, marquait un but que l’arbitre annulait pour un hors-jeu totalement inexistant de Keita. Deux points s’envolèrent.Une journée plus tard, on assistait à l’une des décisions les plus ridicules de l’année. Alors que le Barça menait déjà 5-0, Iniesta marquait un but en fin de match après un mauvais dégagement d’un défenseur et une hésitation du gardien. Iniesta fêtait son but mais voyait l’arbitre lui annuler sa réalisation pourtant tout à fait légale. On se demande toujours pourquoi…Le penalty de CornellaOn en vient ensuite aux deux dernières journées Liga. Pour son premier déplacement de l’année 2012, Barcelone visitait l’Espanyol à Cornella. Alors que le résultat était de 1-1, Piqué tirait sur le poteau, Pedro récupérait le ballon dans la surface et frappait au but. Un défenseur arrêtait alors très clairement le ballon de la main gauche, mais l’arbitre n’accordait ni le penalty ni le carton rouge…Hier, au Camp Nou, on a vécu une dernière décision surréaliste. Avec le score de 2-2 au tableau d’affichage, l’arbitre refusait de signaler un penalty indiscutable de Montera sur Iniesta. Si le Barça n’avait pas réussi à réagir par l’intermédiaire d’Alexis Sanchez quelques minutes plus tard, le club catalan était proche de dire adieu au championnat.Un arbitrage à deux vitessesToutes ces décisions peuvent être mises en parallèle avec les faveurs arbitrales accordées au Real Madrid depuis le début de la saison. On retiendra, par exemple, le penalty non sifflé en faveur de Valence après un sauvetage du haut du bras d’Higuain en fin de rencontre. Ou encore le but annulé à Majorque pour un hors-jeu inexistant et qui aurait signifié le 2-0, ainsi que la faute de mains de Ramos dans la surface quelques minutes plus tard.En novembre dernier, nous avions déjà averti sur nos pages que l’arbitrage était à deux vitesses depuis le début du championnat. Malheureusement, en ce début d’année, rien n’a changé…