Le Real Madrid a pris la tête du championnat

Voilà plusieurs semaines que les critiques les plus virulentes pleuvent sur le Real Madrid. Certes, le spectacle n’est toujours pas au rendez-vous, mais ce Real, tant décrié par la presse, est en train d’imposer un rythme effréné au championnat espagnol. Vingt-huit points sur trente-trois possibles, bilan plus que convaincant, au point que même le grand Barça a du mal à suivre la cadence. Samedi soir, les hommes de Guardiola ont dû céder la tête du championnat à leurs éternels ennemis. Madrid passera donc une semaine en tant que leader de la Liga avant d’aborder le crucial Clásico de la prochaine journée.Pourtant, les madrilènes se sont une nouvelle fois contentés du service minimum face au Racing de Santander. Offrant un jeu de haut niveau pendant les vingt premières minutes de la partie, les hommes de Pellegrini se sont incompréhensiblement éteints après l’ouverture du score de Gonzalo Higuaín. Sans motivation et sans inspiration, le Real s’est contenté de contenir cette triste équipe de Santander (qui n’est pas parvenue à cadrer la moindre frappe samedi soir) pour empocher trois points sans trop d’efforts.Il est toujours difficile d’aligner une équipe compétitive après la trêve internationale. Exténué par les barrages avec l’équipe de France, Lassana Diarra n’est même pas sur la feuille de match. Devant la sanction de Ramos, l’état toujours fragile de Ronaldo et les légères blessures d’Albiol, Guti et Van Nistelrooy, l’entraîneur chilien a dû composer un onze inédit. Pourtant, l’équipe alignée par Pellegini était particulièrement offensive. Devant le quatuor Arbeloa-Pepe-Garay-Marcelo ne se trouvait aucun réel milieu défensif. L’homme le plus reculé était Xabi Alonso, siégeant seul juste devant le trio Granero-Drenthe-Kaká. Devant, la paire d’attaquants définitive semble bien être composée par Karim Benzema et Gonzalo Higuaín, reléguant une nouvelle fois le grand capitaine Raúl sur le banc de touche.Cette composition offensive se montre dangereuse dès les premiers instants de la partie, même si la première occasion est à mettre à l’actif du Racing, mais la frappe de Luis García s’envole dans les nuages. Après ce léger avertissement, le festival madrilène commence. Le premier à s’illustrer est Xabi Alonso. Auteur d’un doublé face à l’Argentine, le Basque est à deux doigts d’inscrire son premier but sous le maillot madrilène, mais sa frappe lointaine s’écrase sur le poteau. Quelques instants plus tard, Kaká décroche un tir somptueux qui est détourné par miracle par une claquette de Toño. Ensuite, c’est au tour du défenseur Alvaro Arbeloa d’envoyer un centre sur la transversale. Le Real Madrid offrait enfin un spectacle digne de son nom, contrôlant les débats, jouant en un temps et s’offrant de belles occasions de but.  Les efforts merengues seront récompensés à la 21ème minute de jeu. Un centre puissant de Kaká est mal négocié par Toño, qui repousse maladroitement le ballon sur Ezequiel Garay. Le défenseur argentin sert de la tête son compatriote Gonzalo Higuaín, qui pousse le ballon du plat du pied au fond des filets. Toujours au bon endroit, ‘Pipita’ Higuaín justifie à base de buts la confiance enfin accordée par son entraîneur, et permet au Real d’inscrire un but plus que mérité.Curieusement, tous les madrilènes, à l’exception de Pepe et d’Higuaín, se sont éteints après l’ouverture du score. Plus aucun ne paraîssait à son niveau de jeu. Benzema ne touchait pas le cuir, Kaká semblait sans inspiration, Granero n’apportait rien, Xabi Alonso ne trouvait plus de solutions pour développer le jeu et Drenthe se perdait dans des chevauchées sans espoir. En fin de première période, le Racing disposera de trois occasions de but, mais aucune n’inquiètera réellement Casillas, qui n’a jamais eu à intervenir. Cette équipe de Santander était bien organisée derrière, mais manquait cruellement de talent devant les cages madrilènes. Il est scandaleux, pour un effectif de première division, de ne pas parvenir à cadrer la moindre frappe et de n’obtenir aucun corner en 90 minutes de jeu. Juste avant la pause, Benzema aurait pu alourdir le score, mais l’attaquant français pousse son ballon un peu trop loin et voit ses espoirs anéantis par une bonne sortie de Toño.La deuxième période est grise et sans intérêt. Le Real ne faisait plus rien, et le Racing manquait de motivation pour tenter renverser la vapeur. Seul le jeune Canales tentait de créer le danger. Il inscrit même un but à un quart d’heure de la fin, injustement annulé par l’arbitre pour un hors-jeu imaginaire. Mais l’homme en noir a également refusé de siffler un pénalty plus que flagrant sur Karim Benzema. Au final, personne n’a donc à se plaindre de l’arbitrage. En fin de rencontre, ‘Pipita’ Higuaín est à deux doigts d’inscrire le doublé sur un joli service de Drenthe, mais la frappe de l’Argentin est stoppée par une nouvelle fabuleuse parade du gardien adverse. A la dernière seconde de jeu, Rafael Van der Vaart décroche un coup franc puissant, mais Toño répond une dernière fois présent.Le Real Madrid n’a pas souffert lors de cette rencontre face au Racing de Santander. Mais une chose est certaine: même si les merengues sont en tête du classement, ils devront offrir un niveau de jeu bien plus élevé la semaine prochaine, car ce « service minimum » ne sera certainement pas suffisant pour déranger le Barça. Pellegrini a une semaine pour régler sa machine à la perfection. L’entraîneur chilien compte fermement sur le retour de Cristiano Ronaldo, qui devrait jouer ses premières minutes de jeu face à Zurich mercredi soir en Ligue des Champions.  Fiche technique Real Madrid: Casillas, Arbeloa, Pepe, Garay, Marcelo, X.Alonso, Granero (85′ Diarra), Drenthe, Kaká (87′ Van der Vaart), Higuaín et Benzema (60′ Raúl).  Racing Santander: Toño, Christian, Torrejón, Morris, Pinillos (59′ Henrique), Colsa, Lacen, Munitis, Serrano (60′ Canales), Luis García, Tchité (67’Geijo).  But: Higuaín (21′)écrit

écrit par FC-Barcelone.com

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