Annoncé à Chelsea pendant plus d’un mois, Robinho partira bien pour l’Angleterre. Mais son avion atterrira à Manchester et non à Londres, car le Brésilien rejoint les rangs de Manchester City. Le Real Madrid encaissera la coquette somme de 42 millions d’euros pour son joueur capricieux. Si les supporters madrilènes espéraient garder leur prodige cette saison, ils ont en grande majorité changé d’avis en cette fin d’été. L’attitude ingrate de Robinho a irrité beaucoup de monde. Dans cette optique, le vendre pour un tel montant était tout à fait profitable. Si Calderón avait attendu un an, il aurait certainement perçu moins de la moitié de ces 42 millions.Robinho est un excellent joueur. Personne ne met en doute ses capacités. Annoncé comme le nouveau Pelé, il n’a cependant jamais explosé au Real Madrid. Décisif dans bien des rencontres, il n’était en rien supérieur au reste de l’effectif. Après une période d’adaptation assez longue, il semblait enfin avoir trouvé sa place dans l’équipe de Bernd Schuster. La saison à venir allait certainement être celle de Robinho au Santiago Bernabeu.Mais le Brésilien en a décidé autrement et laisse un goût d’inachevé au club qui l’a fait découvrir en Europe. Il a déçu bien du monde avec des phrases chocs telles ‘Schuster n’est pas mon père, je fais ce que je veux, c’est de sa faute si je suis encore ici’, ‘Je ne suis pas heureux au Real Madrid, il faut que je quitte l’Espagne le plus vite possible’. C’est connu… Les Brésiliens sont bien plus à l’aise dans l’ambiance anglaise que dans l’atmosphère espagnole. Et d’un point de vue purement sportif, on connaît le goût des anglais pour les artistes du dribble dont l’efficacité laisse souvent à désirer…Car en réfléchissant plus loin, on peut se demander quels étaient les motifs de Robinho pour quitter l’une des meilleures équipes d’Europe, qui aspire à tous les titres et dans laquelle il avait une place de titulaire assurée. Premièrement, l’orgueil du Brésilien a été ‘profondément vexé’ par la tentative d’acquisition de Cristiano Ronaldo. ‘Maintenant que le club n’a acheté personne, tout le monde veut que je reste’. Nous sommes de retour au point de départ. La différence de qualité et d’efficacité entre Robinho et Cristiano Ronaldo est flagrante. S’il avait été littéralement exceptionnel au Real Madrid comme Cristiano à Manchester, le Real n’aurait jamais pensé à s’offrir le Portugais. Un cas similaire s’est produit avec le cas Daniel Alves. Intéressés dans un premier temps, les dirigeants madrilènes se sont rendus compte que le poste de latéral droit était plus que suffisamment couvert par Sergio Ramos.Un nouveau défi sportif? A Chelsea, sans doute. Mais en acceptant l’offre de Manchester City, Robinho prouve bien que les 6 millions d’euros qui seront versés sur son compte chaque année ont pesé très lourd dans la balance. Il accepte même de disparaître de la scène européenne. Un peu surprenant pour un joueur qui déclarait ‘vouloir devenir le meilleur du monde, ce qui est impossible au Real Madrid’. Bonne chance pour y parvenir à Manchester City, club qui n’a plus remporté de trophée depuis 32 ans.Le dernier paramètre à prendre en compte dans ce feuilleton est l’influence néfaste de son représentant. Chelsea lui avait promis une somme faramineuse s’il parvenait à convaincre Robinho de quitter le Real pour Chelsea. Ramon Calderón résume bien l’affaire: ‘Robinho est un garçon mal conseillé’. Il a ensuite déclaré que ‘Robinho me demandait en pleurant de quitter l’Espagne car il n’en pouvait plus au Real Madrid. C’était la meilleure solution pour tout le monde. Mais le fait qu’il accepte de rejoindre Manchester City prouve bien que les raisons sportives ne se trouvent pas en tête de liste’.En définitive, le Real Madrid perd, certes, un très bon joueur capable de faire la différence, mais réalise une des meilleures opérations financières de ces dernières années. De plus, la Maison Blanche ne vend pas à un rival direct en Ligue des Champions, et cela pour un prix supérieur.  Ces 42 millions d’euros seront très utiles pour investir dans un nouveau talent à l’intersaison ou l’été prochain. Notons également que Calderón a tout fait pour acquérir David Villa dans la journée d’hier, proposant jusqu’à 55 millions d’euros. Mais fidèle à sa parole, le président de Valence a refusé toute négociation.écrit