Le Barça, une équipe « de gauche »

Non, le club azulgrana ne s’engage pas en politique ! Mais il faut avouer que, sur le terrain, son flanc gauche est irrésistible pour les adversaires. Sylvinho, Thierry Henry, Andrés Iniesta, Samuel Eto’o, Ronaldinho et compagnie bâtissent les succès du Barça depuis le côté gauche. L’exception qui confirme la règle est sans doute l’Argentin Lionel Messi. La « puce » du Barça est le seul blaugrana à véritablement déstabiliser, les défenses adverses en partant de son flanc droit. Gianluca Zambrotta, Giovani Dos Santos, Carles Puyol, Rafael Marquez et d’autres y sont aussi parvenus, mais de manière sporadique. Excepté Messi, l’arme fatale du Barça est à gauche. Dimanche, le but de Bojan Krkic lors du match nul du Barça à Bilbao est parti d’une combinaison entre Sylvinho, Thierry Henry et Andrés Iniesta sur le côté gauche. Deux semaines plus tôt, c’est sur le côté gauche que le Français Henry réalisait son meilleur match depuis son arrivée à Barcelone l’été dernier. C’était le 12 janvier dernier, au Camp Nou face à Murcie en Liga espagnole. Ce jour là, le Français a donné le tournis aux latéraux de l’équipe visiteuse, avec notamment des déboulés couronnés par deux passes décisives pour Bojan Krkic et Samuel Eto’o. Lors de la même rencontre, le Camerounais avait aussi brillé à gauche. Notamment en délivrant un caviar à Gianluca Zambrotta, après un débordement sur le côté gauche de l’attaque azulgrana. Mais la puissante frappe de l’Italien échouait sur le poteau de Murcie. Lors du premier match de championnat de l’année 2008, c’est encore à gauche que Barcelone terrassa Majorque. D’abord sur une tête de Marquez, suite à un corner venu de la gauche. Ensuite sur une frappe millimétrée de Samuel Eto’o, après une action remarquablement enclenchée par Bojan Krkic sur le côté gauche.Andrés Iniesta, qui à plusieurs fois pris la place de Ronaldinho sur le côté gauche cette saison, s’y est très souvent senti à son aise. A Lyon en Ligue des champions, c’est depuis sa position d’attaquant excentré à gauche que le petit lutin espagnol a ouvert le score. C’est à partir de cette même position que Iniesta a trouvé la faille sur le terrain de l’Espanyol, lors du derby de Barcelone, en décembre dernier. Ronaldinho GauchoAvant Henry, Eto’o, Iniesta et autres, Ronaldinho était devenu le meilleur footballeur de la planète en étant irrésistible sur le côté gauche. Confirmant plus que jamais son surnom « Ronaldinho Gaucho ». Pendant la période (2003 – 2006) et dans une moindre mesure lors de la saison (2006 – 2007), le Brésilien fût insaisissable en position d’attaquant gauche du Barça. C’est depuis son flanc que « Ronnie » menait le jeu en distribuant un nombre incalculable de passes décisives à Eto’o et compagnies. En Liga espagnole et en Ligue des champions, Ronaldinho passait et repassait à sa guise ses vis-à-vis sur le côté gauche. Au point de supplanter les galactiques du Real Madrid (Luis Figo, Zinédine Zidane, Ronaldo et Raùl) dès sa premières saison au FC Barcelone (2003 – 2004). En remportant la distinction de « meilleur joueur » de la Liga espagnole. Ensuite, « Ronnie » fût le maître à jouer du Barça double champion d’Espagne 2005, 2006 et vainqueur de la Ligue des champions cette dernière année. La grande domination de Ronaldinho et du Barça à gauche, fût encore plus marquée, lorsque le public du stade Santiago Bernabeu acclamait le Brésilien et le Barça en fin 2005 après un net succès de Barcelone devant le Real Madrid (3-0). Et si aujourd’hui les Azulgranas sont moins dominateurs que par le passé, c’est parce que leur flanc gauche est moins irrésistible qu’avant. Ronaldinho en est l’exemple même de cette perte de vitesse à gauche. Le 23 décembre 2007 face au Real Madrid et comme très souvent cette saison, le Brésilien fût muselé par le Madrilène Ramos. Le 15 janvier dernier, en match comptant pour les quarts de finale retour de la Coupe du Roi, face au FC Séville, Andrés Iniesta et Thierry Henry ont eu du mal à s’exprimer sur le flanc gauche. Et à Barcelone quant le côté gauche n’est pas top, c’est toute l’équipe qui va mal.

écrit par FC-Barcelone.com

Commentaires